Tout le monde connaît bien cette expression. À la bourse, cette maxime peut être employée en achetant des petites entreprises, communément appelées des small cap. C’est justement ce que j’ai fait hier, jeudi le 13 mars 2014.
Le portefeuille ne contenait pas encore un titre de small cap et j’adore avoir quelques titres de ce genre. Évidemment, il faut qu’il répondre à mes critères. Il pourra arriver un jour que le portefeuille ne contienne pas de petite capitalisation. Par contre, aujourd’hui, ce n’est pas le cas.
J’ai un faible pour l’agriculture
J’aime bien l’agriculture et tout ce que ce mode de vie entoure. Il y a de belles business quand même là-dedans quand on y pense bien. De plus, ce secteur d’activité offre souvent des protections de revenus et une fiscalité avantageuse. J’aimerais bien avoir une ferme un jour (j’espère que ma blonde ne va pas lire le blog aujourd’hui :-)).
Bref, l’agriculture m’attire, et l’achat d’aujourd’hui a un lien. Je vous présente Rocky Mountain Dealerships (TOR: RME).
Rocky Mountain Dealerships
Cette entreprise possède une série de concessionnaires de machineries agricoles au Canada. C’est vraiment une petite entreprise, soit une valeur de 225 millions environ. La marque phare de Rocky Mountain Dealerships est CASE, (tsé les tracteurs rouges là… 🙂 ).
Rassurez-vous, les puristes de marques agricoles, elle vend aussi d’autres marques connues comme New Holland par exemple.
Le modèle de l’entreprise est intéressant, puisque celle-ci ne se limite pas seulement à la vente de machineries agricoles:
- Vente de machineries neuves et d’occasions;
- Support et vente de pièce;
- Réparation / entretien.
L’entreprise est publique depuis peu, soit 2007. Par contre, je sens que l’entreprise ira loin.
Les chiffres de Rocky Mountain Dealerships
À première vue, ce qui me frappe, c’est les actions que possèdent les dirigeants: 22%!!! On est vraiment dans le même bateau. Le rendement de l’avoir est souvent en haut de 15% et la croissance est au rendez-vous. Une chose moins le “fun”, les marges sont faibles.
Par contre, c’est la nature de cette industrie. Le dealership n’est pas une business où la marge de profit est importante, d’où l’intérêt de favoriser la croissance.
Justement, ce marché est terriblement fractionné faisant en sorte que des acquisitions bien ciblée et bien payée rendra la compagnie plus performante. Ainsi, en favorisant une gestion adéquate de ses nouvelles acquisitions, les marges se porteront mieux, ainsi que nos profits. Le bilan est très bien et les cash flows fort raisonnables.
Dans le passé, j’ai voulu acheter des actions de Cervus… une business pas mal semblable. Le titre fut une réelle source d’enrichissement pour ses actionnaires. Mais j’avais passé mon tour. Je pense que l’on m’offre une deuxième chance aujourd’hui. De plus, à 10x les profits, ce n’est pas trop cher. J’achète à 11,67$.
Êtes-vous un fan des tracteurs?
Est-ce que l’agriculture vous intéresse?
C’est la première action du portefeuille qui est au Canada. On verra bien si la conjoncture économique nous aidera.
Suivi du titre de Rocky Mountain Dealerships dans le portefeuille
Vente de RME (septembre 2017)
La société Rocky Mountain Dealerships (RME) du portefeuille a été vendu récemment au prix de 11,14$. J’ai possédé cette action durant 3,5 ans et elle m’a procuré un rendement de 3,09%/an. Un rendement juste assez élevé pour protéger mon pouvoir d’achat, mais très loin de m’enrichir 🙂 .
Durant les 3,5 ans de détention, on
peut dire que cette entreprise a connu des hauts et des bas. Acheté
à un prix de 11,67$, le titre a glissé jusqu’au prix de 5,81$.
Ceci représente un baisse de plus de 50% !! Heureusement,
le titre a ensuite pas mal remonté au cours des derniers mois pour
retrouver un prix plus élevé. Les résultats des derniers
trimestres étant nettement mieux.
Malgré cela, je
pense que le temps était venu de passer à la caisse.
Vous allez sans doute me trouver masochiste, mais j’ai bien aimé posséder cette entreprise. Elle m’a fait réaliser bien des choses:
- Toujours investir dans des entreprises avec un bel historique de rendement;
- Éviter de faire des comparaisons avec des succès boursiers ultérieur;
- Ne pas se fier aux autres pour me convaincre que c’est un bon achat.
En plus, j’ai réalisé quelques éléments supplémentaires avec
RME.
Premièrement, le secteur agricole est de
nature cyclique. Je ne pensais pas que cela aurait un si fort
impact sur les résultats financiers. J’aime l’agriculture,
mais y faire de l’argent ne semble pas aussi simple 🙂 .
Deuxièmement, l’entreprise nécessite beaucoup d’investissement en capital pour acheter les machineries… et quand les ventes ne sont pas au rendez-vous, les profits fondent. Le modèle d’affaire n’est pas si performant en fin de compte.
Troisièmement, elle utilise une très grande portion de ses flux de trésorerie au versement de son dividende attrayant (plus de 4%/an) et le paiement de sa dette. Bref, la marge de manœuvre est mince.
Toutes ces raisons me portent à croire que cette entreprise n’est pas si exceptionnelle. Je profite du rebond boursier pour vendre le titre.